dimanche 19 septembre 2010

Les galettes de Pont Arwen

 Arwen, toujours pendue au téléphone...

Mon dernier billet n'était, je le sais, pas bien gai, et il a mis longtemps à venir. Il m'a fallu le temps d'encaisser ces disparitions. Que dis-je, il me faudra encore du temps. Mais heureusement, une troupe griffue et moustachue réclame soins et amour (et ouverture de boîtes) et il n'est pas question de se laisser aller. 
Arwen, que vous connaissez, grandit en beauté et (plus ou moins) en sagesse. Son dernier exploit : cisailler le cordon du chargeur du téléphone portable. Enfin, DEUX cordons de deux chargeurs. Ça fait toujours plaisir. La voilà condamnée à me rembourser les frais. D'où vient son intérêt pour la téléphonie mobile ?
Je la soupçonne de travailler pour SFR, la Société des Félins Récalcitrants.


Méditant son prochain méfait...


Sur le pont de Khazad Dûm...

samedi 18 septembre 2010

Toutes peines confondues

Je vis entourée de chats. Indifférents, voleurs, ingrats, insupportables. Caressables, calînables et embrassables à l'envi, aussi. Vivants. Et puis je vis entourée de chats fantômes. Ils me suivent depuis des années. Ils ne me quittent pas. Ils se manifestent, parfois, à la faveur de la pénombre, qui déployant ses ailes opalescentes de Fée, qui batifolant, qui m'observant d'un regard scintillant, qui me ronronnant dans le creux de l'oreille.
Leur compagnie s'est agrandie.
Gatoun, le Beau Ténébreux. Elsa, la belle Elsa, qui à l'instar de son oncle Mascaret aimait à "faire épaule". Ramona, Ramonette, "la Saumonette", si vaillante, un petit air crâne toujours affiché sur son masque semblable à un papillon noir... Ramona et ses étirements voluptueux... Elle aimait tant le tarama aux œufs de truite ! J'en achetais exprès pour elle. A Monop'. Parfaitement. Elle le savait et déboulait à l'heure de l'apéritif.
Pour eux tous, un départ prématuré. Leur absence m'est cruelle.
Tosca et Vigo ne sont pas reparus. Je guette vainement...
Arwen et consorts font de leur mieux pour me consoler, avec l'insouciance attentive de leur espèce.
Combien, pourtant, je chéris mes chats fantômes, ces compagnons aimés. Leurs noms s'égrènent sans fin, la douceur de leur pelage ondule sous mes doigts... Leur souvenir ne s'éteint pas. Ils me manquent, ces absents-présents...
Un trottis feutré, un glissement furtif, un courant d'air... Ce sont bien là les manières des chats...
Les chats partent, l'amour survit.