mercredi 15 juin 2011

Garance la Fée


Triste anniversaire le 10 juin. Dies irae. Trois ans plus tôt, Garance s'en allait. Trois ans sans Garance...  Trois ans et un manque toujours palpable...
J'ai choisi de ne pas parler d'elle ce jour-là. Elle n'aimait pas les larmes et pour sa mémoire nous ferons la guerre à la tristesse. Mieux valait associer son souvenir au jour où elle a débarqué chez moi, sans prévenir, sans que j'aie le moindre commencement d'idée, pauvre de moi, de ce qu'il en coûte d'accueillir une Fée à son domicile.
Il y a neuf ans, le 15 juin 2002, un samedi, Garance arrivait dans les bras de Victor le menuisier. Elle n'était pas encore Garance et je ne savais pas encore qu'elle était une Fée... J'entends encore les mots du "découvreur" (ou du "porte-fée") : "Ce n'est pas à vous, ce chat-là ?". Ben, non, ce n'était pas un fugueur ramené au bercail, et faible comme je suis je l'ai gardé, sans savoir ce que j'allais bien pouvoir faire de "ce chat-là", avec son air sauvage et son long nez. La magie était déjà à l'œuvre à mon insu.
Garance, initialement et provisoirement baptisée Okoumé, était là.
Garance, la vraie Fée norvégienne. Celle qui allait m'ouvrir les portes d'univers insoupçonnés et influencer mes lectures. Petit chat, grands pouvoirs. Les effets de sa magie se font encore sentir, des témoins dignes de foi vous le confirmeront.
Garance, la belle Nordique, bénie d'Odin. Quelque chose la rendait unique, mais quoi ? Je n'ai pas fini de m'interroger...
Garance, mon ocelot d'Oslo.
Garance, mon Aurore Boréale.
Garance, qui a fait naître des dictons tels que : "Il faut toujours aimer les Fées" ou encore "Il ne faut jamais encourir le courroux des Fées". Avec beaucoup de "r". En référence, sans doute, à ton caractère de cochon. Que ne ferais-je pour y être, de nouveau, confrontée, dans le rire et les pleurs ?
Il faut toujours célébrer les Fées, présentes ou absentes.
Garance, le Chat-Fée plus qu'aimé : vénéré, idolâtré.
Peut-on aimer les Fées autrement ?